mercredi 21 novembre 2012

« Les éblouis de Juliette Agnel », ou le théâtre primitif de la photographie rejoué en mode numérique




© Juliette Agnel, « Yannick Vigouroux, 
8 novembre 2012 », série « Les éblouis »




Sur son appareil reflex numérique, Juliette Agnel a adapté une étrange prothèse en bois (fixé à l'intérieur, un écran translucide constitué d'une feuille calque permet de diffuser l'image) qui évoque les premières chambres photographiques et fait office de camera obscura, se substituant à l'optique. Un mélange a priori improbable d'hyper-technologie et de primitivisme technique...







© Chrtistian Gattinoni, « Juliette Agnel at Work, 8 novembre 2012 »




Avec « Les éblouis », l'artiste renoue, sur le mode du sténopé numérique, avec le théâtre primitif du portrait photographique, du daguerréotype aux lourdes plaques au collodion des premiers portraitistes. On songe aussi à Visages de l'Ouest de Richard Avedon, et bien sûr au studio Harcourt : le temps de pose est plutôt long (de l'ordre de plusieurs secondes), la personne doit fixer les deux éclairages mandarines puissant qui réincarnent paradoxalement son corps et son visage dans un flou fantomatique qui relève du Merveilleux. L'opération relève pour le modèle comme pour la photographe (en quelques heures, la photographe a emmagasiné l'autre soir pas moins d'une centaine d'images !) de la performance psychologique et physique. Le regard doit soutenir le fort éclairage, cela peut sembler pénible mais curieusement c'est agréable. De cette expérience de lâcher-prise extatique l'on ressort heureux, libéré. L'on a éprouvé une sensation de chaleur qui n'est pas que physique : l'on a laissé un peu de soi-même, et par l'acceptation de cet abandon, ce don de soi, l'on a aussi, assurément, gagné quelque chose...



Les portraits réalisés à la Médiathèque Marguerite Duras sont visibles ici :

Le site de la photographe :

lundi 19 novembre 2012

L'exposition « A MINIMA : carte blanche à Yannick Vigouroux » à la médiathèque Marguerite Duras, Paris 20e, vue par Eric Bouttier et Jean-Luc Paillé




















D'autres images sur :





© Photos Eric Bouttier





 Sur cette photo : sténopolaroid
de Yannick Vigouroux (au centre, dans le châssis)




 Sur cette photo : le premier catalogue de Foto Povera, 
carte blanche à Remi Guerrin, 2005
(couverture : autoportrait de Patricia Martin)




Sur cette photo : Fuji Intax Wide de Yannick Vigouroux




 Sur cette photo : sténopé de Catherine Merdy, série « Nowhere »




Sur cette photo : Juliette Agnel, série « Laps »




 Sur cette photo : Rémy Weité







Sur cette photo : Juliette Agnel, série « Les éblouis »









© Photos Jean-Luc Paillé




Sur le travail photographique de Jean-Luc Paillé : http://fotopovera6.blogspot.fr/2010/05/jean-luc-paille.html

Sur l'atelier sténopé animé par Remi Guerrin le 17 novembre 2012 :
Les portraits de la série « Les éblouis » réalisés le soir de l'inauguration de l'exposition par juliette Agnel, le 8 novembre 2012 :